Dominos – De nouveaux logements au cœur d’un parc

Projet urbain

Dernière ligne droite pour Dominos ! Découvrez les derniers projets dans cette partie du quartier.

Dominos

Dernière ligne droite pour Dominos ! Ce secteur, situé le long de la rocade et de l’avenue Germaine Tillion est un des premiers secteurs à avoir vu le jour. Avec ses plus de 400 habitants et ses 3 250 salariés, il poursuit sa mue, entre ville et nature. Les derniers aménagements sur la partie Nord et la partie Est de l’avenue Germaine Tillion, permettront de terminer ce secteur, en veillant à limiter l’emprise des bâtiments au sol et à conserver au maximum la biodiversité existante. Avec, côté parc, le lancement d’une démarche artistique et citoyenne, pour imaginer les casemates.

Des logements au cœur d'un paysage préservé

À Rennes, surélever ou construire en hauteur et en densité est un enjeu pour répondre à la demande croissante des logements et limiter la consommation des sols. Plus que la hauteur, le prix du logement est le principal défi de la métropole. Dans le quartier de La Courrouze, le secteur à l’est de l’avenue Germaine Tillion est idéalement situé, à deux pas du métro et du pôle d’échange multimodal St-Jacques Gaîté. Espace déjà vivant où se côtoient des bureaux, des commerces, des services et une large offre de transport. Des atouts qui doivent profiter à davantage de gens.

Pour Marc Dartigalongue, Directeur de projets chez Territoires, l’objectif est d’abord de faire avec l’existant.

« Nous recherchons un équilibre entre la mise en valeur du patrimoine naturel et la construction de nouveaux logements répondant aux besoins de la métropole dans un secteur attractif. De cette préoccupation première résulte le choix de limiter au maximum l’emprise au sol des futures résidences, pour conforter la végétation existante, en travaillant sur leurs hauteurs, en allant jusqu’au R+14. »

Marc Dartigalongue

directeur de projets chez Territoires

Dominos en chiffres

  • 3.8 ha

    de Parc Dominos Nord

  • 600 logements

    logements pour 1 234 habitants

  • 4 500

    emplois à terme

La faune et la flore : l'essence du parc Dominos

La place de la nature et de l’arbre à La Courrouze a toujours été primordiale. Les équipes (urbanistes, paysagistes, concepteurs…) ont porté une grande attention à l’existant sur cette ancienne friche industrielle. Grâce à un travail fin de tout un écosystème d’acteurs, on atteint le double objectif de gérer les eaux pluviales en surface et de privilégier la biodiversité, en inaugurant une nouvelle manière de vivre la nature dans la ville.

Composer avec le paysage existant

Sur Dominos, l’objectif était d’abord de composer avec le paysage existant.

Nous avons défriché certains endroits, protégé d’autres et étoffé la palette d’arbres, explique Charles Dard, paysagiste du projet de La Courrouze. L’aménagement urbain qui a vu le jour a été pensé aussi avec l’eau de pluie et le sol, deux composantes indispensables pour ces arbres. Cela permet d’avoir une ville plus verte.

Dès les années 2000, un inventaire très précis a été réalisé, par le bureau d’étude indépendant Aubépine, spécialiste de l’arbre.

L’ambition était d’intervenir tôt pour accompagner le projet des architectes-urbanistes et du paysagiste, afin de construire en impactant le moins possible. À mesure que Territoires aménage Dominos, on précise le projet en choisissant les arbres qui ont une valeur ou fonction, technique, écologique, esthétique…  précise Sabine El Moualy, géographe gérante chez Aubépine.

Un parc de 3,8 ha hectares

Que ce soit pour favoriser la biodiversité, contrer la pollution ou créer des îlots de fraîcheur, la nature est notre meilleure alliée. Dès ce printemps de nouveaux travaux vont avoir lieu. Depuis l’avenue Germaine Tillion, il sera possible de monter doucement sur le merlon de terre, jusqu’à son sommet, le long de la rocade, un « chemin de ronde » du parc prolongera ce merlon. Cette butte, le long de la rocade, avec ses 14 000 tonnes de terres récupérées sur les chantiers de La Courrouze, forme une barrière antibruit. Elle devient un point de paysage, un belvédère, point de vue sur la vallée de la Vilaine… Un vrai lien vers la Prévalaye. Côté parc, on trouve des espaces fermés avec des ganivelles pour protéger la végétation des cheminements etles casemates, pour le grand public.

Une ambiance de forêt

Rive Nord Germaine Tillion, le grand parc forme une boucle, des deux côtés de l’avenue. Chênes, frênes, bouleaux, trembles, on retrouve ces mêmes espèces pionnières… pour former un grand tout, comme un boisement. Ici, à la frontière de Cleunay et de la Prévalaye, l’arbre est donc roi ! Ils sont près d’un millier à s’épanouir, dans un espace pensé pour eux.

Le mélange du feuillage du chêne et du tremble, ça marche bien d’un point de vue esthétique et en termes de densité végétale. En dehors du boulevard, on trouve des ronces dans une zone plus fermée qui fait comme une chambre. Une vraie ambiance de forêt. se réjouissent Charles Dard et Pierre Bazin.

Les chênes amoureux, parc Dominos
Chêne amoureux, parc Dominos
Dominos
Dominos
Dominos

Construire selon les arbres

Pour répondre au besoin de logements aux Dominos, la rive Est de l’avenue Germaine Tillion a fait l’objet d’études poussées. Celles-ci ont permis de définir un projet de trois programmes immobiliers dont l’implantation permettra de maximiser la préservation des arbres existants grâce à une emprise au sol* limitée et un diagnostic fin de la faune et flore du secteur mené en amont.

Un inventaire arboré minutieux

Nous définissons la nature du sol et réalisons un inventaire fin des arbres les plus remarquables. Le fait qu’il y ait ici très peu de terre, avec un sol peu profond, en fait un site peu approprié pour les arbres. Il y a toutefois des boisements à conserver et des arbres intéressants que nous allons préserver. explique Emmanuel Eigenschenck, ingénieur-conseil chez Aubépine.

Un paysage, trois ambiances

Après avoir débroussaillé, un paysage se dessine avec :

  • Une allée boisée (cheminement vélo, piéton) qui protège la zone, à conserver impérativement pour construire en arrière du corridor de biodiversité.
  • De beaux bouquets d’arbres, intéressants d’un point de vue du paysage, permettant de mettre à distance les cœurs d’îlots.
  • Des arbres, le long du mur d’enceinte de l’armée, formant un bel alignement révélant un ancien chemin.

Une fois le paysage dessiné des espaces libres se dégagent, permettant d’identifier les parcelles constructibles.

* La notion d’emprise au sol en urbanisme est définie comme « la projection verticale du volume d’une construction sur un terrain ».

Perspective de la rive Est de l'avenue Germaine Tillon

Ce travail montre que l’on peut bâtir en hauteur sans altérer la biodiversité. Donc on aménage en construisant sur une surface de 2 550 m2, soit 18 % de l’emprise au sol, afin de préserver les éléments boisés. Nous anticipons également dès la conception, la phase de chantier, qui nécessite des emprises plus importantes, pour le stockage et les voies d’accès.

Anthony Férard

Responsable d'opérations chez Territoires

Imaginer les casemates : une démarche artistique et citoyenne

Territoires a missionné la coopérative d’urbanisme Cuesta pour déployer une démarche artistique et citoyenne, afin d’imaginer les futurs usages de cinq des onze casemates du parc Dominos. Jeunesse, relations à la nature et pédagogie à l’environnement sont les thématiques retenues pour faire vivre ces vestiges du passé. Un belvédère, une aire de jeux, une casemate pour les adolescents, une pour la petite enfance et un curieux Totem en béton seront ainsi co-imaginés avec les habitants. Cuesta construira des groupes de réflexion et accompagnera les médiations artistiques, avec des artistes ou collectifs d’artistes. Ces derniers nourriront leur intervention avec la parole des habitants. Une exposition co-conçue sera présentée lors des journées du patrimoine, en septembre 2025. Rendez-vous au printemps pour cet appel à projet.

 

Les casemates pour les adolescents, belvédère & aire de playground

Se cacher, chiller, écouter de la musique… : imaginer l’usage de ces casemates en mode chantier participatif.

La casemate pour la petite enfance
Actuellement peu d’espaces extérieurs existent dans La Courrouze pour accueillir la petite enfance. Le secteur Dominos Nord accueille deux crèches dont une seule est équipée d’un espace extérieur.

Le Totem Béton
Cette sculpture insolite, présente dans le parc Dominos, éveille la curiosité des passants. Il s’agira de réfléchir à son devenir avec un groupe d’habitants.

Casemates

Le saviez-vous ?

Peut-être avez-vous déjà remarqué, en vous y aventurant, des ruines qui parsèment le parc Dominos ? Il s’agit d’anciennes constructions militaires en béton armé, autrement appelées « casemates », qui servaient à entreposer des munitions et explosifs, lorsque La Courrouze était encore dédiée à l’activité militaire de production d’armement.

Les "casemates"

Rédaction : Nathalie Jouan & Stéphanie Bousseau